#Noalatala : à Madrid, David Cormand soutient les défenseurs de la nature en ville

De passage à Madrid pour le Green Social Summit, David Cormand est allé à la rencontre d’habitant•es madrilènes mobilisé•es pour la défense de la nature en ville. Il avait pris connaissance de leur action en tant que membre de la commission des Pétitions au Parlement européen. Le déplacement a été salué dans la presse locale.

Le droit de pétition au Parlement

Depuis son élection au Parlement européen en 2019, David Cormand est membre de la commission des Pétitions. Celle-ci examine les requêtes déposées par les citoyens européen. En effet, en vertu du traité de Maastricht, tout citoyen de l’Union européenne ainsi que toute personne physique ou morale établie sur le territoire d’un État membre a le droit d’adresser, sous la forme d’une plainte ou d’une requête, une pétition au Parlement européen sur une question relevant d’un domaine de compétence de l’Union européenne.

Jeudi 20 septembre, la commission des Pétitions auditionnait des représentant•es d’associations de quartiers madrilènes mobilisées contre l’abattage d’arbres dans la ville. Dans leur pétition (texte complet ci-dessous), ils et elles expliquent que la Ville de Madrid (dirigée par la droite) a décidé de couper un certain nombre d’arbres afin de pouvoir construire une nouvelle ligne de métro. Ainsi, il faudrait choisir : infrastructures douces ou nature en ville ?

En réalité, le projet initial était prévu sur des emprises routières en préservant la nature en ville ! Les habitant ont donc saisi le Parlement européen car ils souhaitaient alerter des conséquences négatives en termes de qualité de l'air, de pollution et de santé publique de ce projet co-financé par des fonds européens, présenté comme un modèle de durabilité…

A la rencontre des habitants

Une semaine après l’audition, David Cormand était de passage à Madrid pour le Green Social Summit, un événement organisé par le groupe des Verts au Parlement européen. Il a souhaité aller à la rencontre de ces citoyen•nes engagé•es.

A cette occasion, David Cormand a également rencontré des élu•es écologistes madrilènes. María Pastor, la porte-parole de la section de Madrid du parti vert espagnol, Verdes EQUO, a notamment salué sa venue :

Un combat important

Plusieurs quotidiens locaux et nationaux ont couvert ce déplacement. David Cormand, député européen, a déploré que « dans toutes les grandes capitales européennes, il y a une tentation de détruire les derniers espaces verts de la planète pour faire place à d'autres projets, qui peuvent aussi être positifs ».

Si nous voulons que nos villes restent viables, il faut faire les deux : que les transports publics prennent la place des voitures et que nous gardions nos espaces verts pour nos enfants.
— David Cormand, député européen, cité par la presse espagnole

Il a rappelé que les demandes des groupes de quartier « sont une bataille importante pour les députés européens » et a souligné qu'« ils veilleront à ce que les villes ne soient pas détruites ».

Egalement membre de la commission des Budgets, et rapporteur des activités de la Banque européenne d’investissement, David Cormand veillera également à ce que les fonds publics européens ne soient pas utilisés pour financer ces projets écocidaires.


Texte de la pétition :

Pétition n°0353/2023 présentée par V.P.Q. (espagnol), au nom de la Federación Regional de Asociaciones Vecinales de Madrid, concernant l'abattage massif d'arbres le long du tracé de la ligne 11 du métro de Madrid et les conséquences pour l'environnement et la santé publique Les pétitionnaires représentent un certain nombre d'associations de quartier de Madrid qui font campagne contre l'abattage d'arbres le long du tracé de l'extension de la ligne 11 du métro, en raison des conséquences qu'ils estiment que cela aura en termes de qualité de l'air, de pollution et de santé publique. Ils expliquent que l'abattage d'arbres dans différentes parties de la ville de Madrid et, en particulier, le long du tracé de l'extension du métro L-11 est d'autant plus grave qu'au cours des quatre dernières années, la capitale a perdu environ 80 000 arbres dans ses rues et ses espaces verts. Les pétitionnaires considèrent qu'il est paradoxal que l'extension du métro L-11 soit vendue comme un exemple de développement durable, alors que peu de choses sont faites pour minimiser son impact sur l'environnement. Selon eux, la plupart des transplantations d'arbres prévues sont irréalisables, car les arbres à abattre sont âgés de plusieurs dizaines d'années. Ils soulignent également que Madrid n'a pas respecté la directive 50/2008 concernant la qualité de l'air ambiant et un air pur pour l'Europe, que les stations du réseau de mesure affichent des valeurs moyennes de pollution au dioxyde d'azote (NO2) bien supérieures aux valeurs recommandées par l'OMS et que la plupart d'entre elles dépassent également la valeur limite prévue par la directive à venir. Les pétitionnaires se réfèrent à des études indiquant une aggravation en 2022 par rapport aux années précédentes dans la mesure de la pollution par les particules et aux statistiques d'Eurostat qui placent Madrid comme la région européenne ayant connu la plus forte diminution de l'espérance de vie ces dernières années (une moyenne de 3,5 années de diminution, ce qui est quatre fois la moyenne européenne). Les pétitionnaires dénoncent également le fait que la construction de la ligne L-11 du métro de Madrid est financée par des fonds européens liés à la Banque européenne d'investissement et que, selon les propres règles de la Banque, les projets financés dans l'Union européenne doivent être guidés par la feuille de route de la Banque pour le climat afin de promouvoir la mise en œuvre des accords de Paris et de ses objectifs de développement durable.

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