L’écologie est un combat

 

Mes racines philosophiques

Les affluents qui mènent à l’écologie politique sont nombreux. Pour ma part, je suis un environnementaliste. C’est-à-dire que parmi les nombreuses questions qui m’animent, celle qui a déclenché mon entrée en militantisme auprès des écolos est celle du sort réservé à la nature. Je tiens la nécessité de changer notre rapport à la planète et aux espèces qui la peuplent pour déterminante : je me réjouis par exemple de voir l’intuition antispéciste bousculer les catégories traditionnelles de la pensée, comme je me félicite des combats menés pour inscrire l’écocide dans le droit international.

A celles et ceux qui s’émeuvent d’un abandon du primat de l’humain, je réponds qu’ils mesurent mal les périls qui nous guettent et que précisément, seule une vision moins anthropocentrée peut permettre à l’humanité de se sauver. Prendre conscience de notre destin commun et de notre interdépendance au cœur des écosystèmes est en effet le seul moyen de mettre un terme à la folie en cours. Le même système qui broie les femmes et les hommes par millions, est celui qui détruit les équilibres naturels et nous mène à notre perte. C’est cette intuition qui m’a conduit à m’engager au sein du mouvement écologiste. Parce que je sais que sans combat, rien ne changera.

Mon engagement militant

 

Depuis 1999, j’ai occupé bien des responsabilités chez les écologistes. : simple militant, candidat à des élections locales, membre du conseil fédéral puis du collège exécutif, responsable des élections, et enfin secrétaire national. A ce poste, dans une période où notre mouvement était présenté comme moribond, j’ai refusé que notre identité politique se dissolve dans les débats sur la refondation de la gauche parce que je les tiens pour subalternes au regard de la mission qui est la nôtre.

Nous devons bien devenir les ferments d’un nouveau cycle qui fait de la question écologique la question centrale. Dire cela n’est en rien répudier les acquis sociaux du mouvement ouvrier et refuser de les défendre chaque fois qu’ils sont menacés. Au contraire il faut promouvoir des droits nouveaux pour toutes et tous. Notre ambition, en France et en Europe doit être de proposer une nouvelle voie : je défends l’idée d’une sobriété juste, seule capable de garantir la transition vers l’écologie dans la justice sociale.

“Prendre conscience de notre destin commun et de notre interdépendance au cœur des écosystèmes est le seul moyen de mettre un terme à la folie en cours.”