Fusion Vivendi/Lagardère : David Cormand rencontre la Commission européenne

Le 9 janvier, David Cormand a rencontré le cabinet de Margrethe Vestager, Commissaire européenne à la concurrence. Ce rendez-vous faisait suite à un courrier adressé le 22 novembre 2022 à Margrethe Vestager et Thierry Breton demandant à la Commission européenne de bloquer la fusion entre Vivendi et Lagardère. Trois parlementaires français, Laurence Farreng (Renew), Sylvie Guillaume (S&D), et Emmanuel Maurel (Left), co-signaient cette lettre. Véronique Groussard, journaliste spécialisée dans les médias, s’en est fait l’écho pour L’Obs.

Le 24 octobre dernier, le groupe Vivendi a déposé, auprès de la Direction européenne de la concurrence, une demande de rachat de la société Lagardère. Le groupe de M. Bolloré souhaite ainsi mettre la main sur Paris Match, Le Journal du Dimanche, et sur la radio Europe 1. La décision finale est attendue pour mai 2023, mais David Cormand et ses collègues demande à la Commission européenne d’infliger un coup d’arrêt aux velléités de concentration de M. Bolloré.

Extraits 👇

Depuis des mois, la Commission est ambiancée par différents protagonistes du monde de l’édition, dans l’espoir de la voir rejouer le scénario de 2003-2004 où elle avait interdit une fusion – déjà ! – entre Hachette Livre et l’ancêtre d’Editis. D’autres montent au créneau. Le 9 janvier, une délégation transpartisane de députés européens opposés à l’OPA (David Cormand – Europe Ecologie-les Verts –, Laurence Farreng – Modem/Renew –, Sylvie Guillaume – S & D – et Emmanuel Maurel – La Gauche –) a été reçue. Le 30 novembre, à l’initiative de l’économiste Julia Cagé, auteure de « Pour une télé libre. Contre Bolloré » (Le Seuil), paraissait dans « The Guardian », titre influent à la Commission, une tribune cosignée avec pas de mal de chercheurs étrangers titrée « Le Royaume-Uni a freiné Rupert Murdoch. Pourquoi ne pouvons-nous pas arrêter Vincent Bolloré en France ? ». Les services de Margrethe Vestager ont entendu énormément de monde et pas seulement des gros bonnets. Depuis quelques jours grandit l’idée que le match n’est peut-être pas joué.


Article à lire sur L’Obs (accès abonnés).

Précédent
Précédent

A Marseille, les Verts demandent un moratoire sur les data centers

Suivant
Suivant

Corruption : en 2023, le Parlement européen doit « sortir de sa zone de confort »