Bien-être des animaux d’élevage : David Cormand s’engage au Parlement européen
Mercredi 18 juin, David Cormand co-organisera au Parlement européen un petit-déjeuner parlementaire sur l’élevage avec l’eurodéputée Valérie Hayer (Renew). A l’initiative de l’Eurogroup for Animals, une coalition d’ONG européennes œuvrant pour la condition animale, l’événement aura pour thème : « Réviser la législation européenne sur le bien-être des animaux d’élevage : quels enjeux pour la France ? »
Cet événement s’inscrit dans un contexte marqué par l’annonce, en 2021, de la volonté de la Commission européenne de réviser la législation en matière de bien-être animal. Un « paquet législatif » est ainsi prévu, portant sur les conditions d’élevage, le transport des animaux, leur mise à mort, ainsi que l’étiquetage des produits issus de l’élevage. Cette rencontre s’est également inscrite dans la perspective des futurs dossiers liés à la commission Agriculture, notamment l’élevage et la PAC post-2027.
Nous aurons l’opportunité d’échanger avec plusieurs intervenants :
Jessie Dutin-Fernandes, Conseillère politique France, Eurogroup for Animals ;
Luc Mounier, Professeur en bien-être animal à VetAgro Sup et expert auprès de l’EFSA, qui nous a apporté un éclairage scientifique sur le bien-être animal ;
Hervé Guyomard, Directeur de recherche à l’INRAE et Président de l’association LIT OUESTEREL, pour un éclairage économique sur la situation des filières d’élevage en France ;
Philippe Levillain, éleveur laitier et membre du CNIEL, pour partager le regard d’un agriculteur français.
Pour David Cormand, cet événement est essentiel, car notre modèle agricole est aujourd’hui en crise. Il n’est plus soutenable, ni pour l’environnement, ni pour les millions d’animaux tués chaque jour en Europe, ni pour les éleveurs, qui peinent à vivre dignement de leur travail. Pour rappel :
58 % des émissions de gaz à effet de serre sont d’origine alimentaire ;
3 millions d’animaux sont tués chaque jour en France ;
1 ménage agricole sur 5 vit sous le seuil de pauvreté.
Ces chiffres traduisent un système essoufflé, au bord de l’effondrement.
L’élevage industriel a banalisé une forme de violence systémique : cages, mutilations, transport intensif, abattages sans étourdissement… Ce ne sont pas des dérives isolées, mais le cœur d’un système qu’il faut transformer. Et au sein de ce système, se trouvent les éleveurs, souvent ses premières victimes, qui ont besoin d’un accompagnement clair pour en sortir.
La révision à venir de la législation européenne sur le bien-être animal doit s’inscrire dans une dynamique de transition structurelle, et non se limiter à une série d’ajustements techniques imposés d’en haut. Elle représente une occasion décisive de repenser notre rapport au vivant, en engageant des choix politiques, économiques et sociaux à la hauteur des enjeux éthiques, environnementaux et humains de notre époque. Nous aurons à coeur de mettre ces propositions sur la table le 18 juin prochain.