Citation : “[Agrocare] n’a rien à voir avec l’agriculture. C’est une forme de colonisation qui fait beaucoup de mal à l’agriculture.”
Derrière le label séduisant des “tomates du Mont-Saint-Michel” se cache un sombre secret : des cadences extrêmes pouvant atteindre plusieurs centaines de kilos de tomates ramassées par jour, des températures étouffantes dépassant parfois les 40 °C, l’usage de produits chimiques sans protection suffisante, ainsi que des horaires bien supérieurs aux contrats (60h contre les 35h officielles).
L’enquête relate également des situations humaines très dures : travailleurs blessés renvoyés du jour au lendemain, expulsions de logements par temps glacial, isolement social et rotation permanente de la main-d’œuvre venue d’Amérique du Sud ou d’Europe de l’Est.
Ces éléments soulèvent de sérieuses interrogations sur les pratiques du producteur industriel dominant dans la région, dont les serres et les logements se déploient discrètement au cœur du bocage.
Dans ce reportage, David Cormand dénonce :
“Ce type de grosses multinationales prend le pouvoir sur nos territoires. Leur impact et leur capacité d’investissement sont tels qu’elles arrivent en partie à s’asseoir sur les droits sociaux, mais aussi à imposer une forme de silence et d’acceptation de la part des élus locaux, notamment.”
“Cette multinationale hollandaise n’a rien à voir avec l’agriculture. C’est une forme de colonisation qui fait beaucoup de mal à l’agriculture.”
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